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Par Carl Thériault – Difficile de mieux choisir que Saint-Clément, dans la MRC des Basques au Bas-Saint-Laurent, comme Village de la résistance 2011, dans l’Est-du-Québec.
Cette municipalité de plus de 500 habitants s’était battue, il y a près de 20 ans, pour garder son bureau de poste.
« La résistance était là pour garder notre bureau de poste. Mais il y a toujours des efforts à faire pour d’autres choses, comme notre école. Ça revient tous les ans. Nous avons eu dix naissances cette année. Notre école devrait rester debout », rappelle Richard April, maire de Saint-Clément.
Plus d’une centaine de personnes provenant des municipalités de l’Est-du-Québec ont célébré le 24 mai la Journée de la résistance sur le thème « L’école dans la ruralité, l’avenir pour nos municipalités », qui rappelle la lutte des municipalités rurales contre la dévitalisation. Trois bourses de 1000 $ ont été remises à Jean-Sébastien Barriault, des Méchins, Pascale Brouillette, de Notre-Dame-du-Portage et Anaïs Giroux-Bertrand, de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Ces bourses ont été puisées dans le Fonds Jean-Marc-Gendron, mis en place à la mémoire de celui qui fut curé d’Esprit-Saint et leader d’Opération Dignité II. Ce fonds souligne l’engagement et la persévérance des jeunes âgés de 20 à 35 ans qui dynamisent leur communauté.
Plusieurs petites entreprises créent plusieurs dizaines d’emplois à Saint-Clément, dont Créations JRP, qui fabrique des étuis à lunettes et accessoires en cuir pour lunettes, et Service agro-mécanique. La Maison familiale rurale du KRTB (Kamouraska, Rivière-du-Loup, Témiscouata, Les Basques) en est à sa deuxième année d’activité.
Le nombre de producteurs agricoles est stable depuis près d’une dizaine d’années. « Il n’y a pas de terres non cultivées, mais les fermes sont un peu plus grosses. Notre population va plutôt en montant qu’en descendant. Cette année, il devrait y avoir trois ou quatre constructions de maisons, si on a le dézonage. »
En 1993, Saint-Clément avait mené une bataille épique pour conserver son bureau de poste, qui avait été occupé pendant 59 jours. L’occupation avait pris fin le 1er février 1993 à la suite d’une injonction de la Société canadienne des postes (SCP). Un moratoire sur la fermeture des bureaux de poste en milieu rural a été par la suite imposé dans tout le Canada. Les locaux de l’ex-bureau de poste— acheté par la municipalité — ont été convertis en un centre communautaire Internet qui accueille aussi… le comptoir postal de la SCP, mais est géré par un employé rémunéré de la municipalité.