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Le Marché Godefroy de Bécancour, au Centre-du-Québec, compte parmi les premiers marchés saisonniers du Québec à ouvrir ses portes ce printemps. Désormais, les temps sont à la discipline plutôt qu’à l’ambiance bon enfant des plus jeunes qui courent un peu partout et des clients qui sirotent un café autour d’une table et des étals de dégustation.
Aujourd’hui, les allées sont balisées, on compte les entrées et sorties pour limiter l’achalandage et, bien sûr, on se désinfecte les mains à l’entrée. À l’intérieur du grand chapiteau, les marchands se font chaleureux, mais doivent faire respecter les règles sanitaires.
« À la même époque l’an dernier, il y avait des rassemblements devant mon kiosque, mais maintenant c’est un client à la fois », raconte France St-Onge, gérante de la Ferme de la Berceuse, qui produit des légumes bio. Cette dernière explique avoir installé une toile de plastique transparent devant la caisse, où elle estime qu’elle n’était pas aussi protégée que derrière les cageots de légumes.
Au stand de la Fromagerie des Grondines, Charles Trottier, très observateur, voit défiler trois types de clients : « On voit ceux qui ont poursuivi leurs activités professionnelles depuis le confinement, habitués aux mesures sanitaires, puis les gens qui sortent après deux mois avec beaucoup de précautions et, enfin, les tannés, qui sont peu nombreux, mais pensent que la COVID, ce n’est pas pour eux. » Lorsque La Terre lui demande s’il a dû intervenir auprès de clients indisciplinés, il répond qu’il ne se gêne pas.
Ajustement dès la deuxième semaine
Les dispositifs de protection sont un peu moins contraignants qu’à l’ouverture de la saison, le 16 mai. La Ferme des Ormes, de Pierreville, occupe l’un des plus grands espaces du marché. Lors de l’ouverture, la propriétaire Michèle Bourque avait fait installer du plexiglas à la grandeur du kiosque. Une semaine plus tard, une partie a disparu : « On ne s’entendait pas parler, alors on a enlevé des portions de protection. Par contre, on insiste et on dit aux gens de ne pas toucher aux produits. Ce sont mes employés et moi qui manipulons la marchandise. »
Elle admet que les règles ne sont pas toujours faciles à faire respecter, particulièrement en ce qui a trait à la distance entre les clients.
Si les achats se font plus rapidement, parfois une liste à la main, ce n’est pas non plus l’épicerie. « Il y a quand même des échanges. Vous savez, nous, c’est notre 26e saison au marché, alors on a nos habitués. On jase et on prend des nouvelles. »
Peu de marchands sont masqués au Marché Godefroy. Yves Bergeron, d’Olivier El Mondo, lui, se protège, car il a plus de 55 ans. Il exprime un souhait : « J’aimerais que ça redevienne comme avant. » Mais cette époque semble déjà lointaine.
Eddy Verbeeck, collaboration spéciale