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Pour aider les transformateurs à traverser financièrement la crise de la COVID-19, la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec a accordé une suspension temporaire de la nouvelle formule de prix. Les porcs abattus entre le 11 et le 27 mai sont payés aux producteurs selon une formule intérimaire, composée à 50 % de l’ancienne formule de prix basée sur le prix du porc vivant américain et à 50 % de la nouvelle formule basée sur le prix américain de la carcasse reconstituée (cut out).
Dans sa décision rendue le 13 mai, la Régie souligne les efforts de tous les maillons de la filière porcine pour traverser la crise. Elle précise cependant que les restrictions de déplacement de la main-d’œuvre et l’aménagement des usines pour répondre aux normes sanitaires, la réduction de la capacité d’abattage et la révision des activités de découpes vers des produits à moindre valeur ajoutée ont négativement affecté les transformateurs. Rappelons qu’Olymel chiffrait à 20 M$ les pertes encourues par la COVID-19 plus tôt en mai.
De plus, depuis la fin avril le prix du porc au Québec atteint des sommets. Dans la semaine du 4 au 10 mai, le prix moyen a atteint 253 $/100 kg, une différence de seulement 11$ par rapport au record enregistré en avril 2014, selon une publication du Centre de développement du porc du Québec. La fermeture des abattoirs américains en raison des éclosions de COVID-19 a causé une surabondance de porcs vivants sur le marché américain et un appauvrissement du nombre de porcs morts. Étant donné qu’au Québec, le prix payé aux producteurs selon la nouvelle formule dépendait du prix de la carcasse reconstituée américaine, la rareté du nombre de carcasses a influencé à la hausse le prix payé par les transformateurs.
Depuis le 11 mai, la formule intérimaire de la Régie a fait redescendre le prix moyen à 238,12 $/100 kg. La Régie entendra de nouveau les parties lors d’audiences les 28 et 29 mai, afin de « déterminer, s’il y a lieu, de prolonger cette modification du calcul du prix et, le cas échéant, dans quelle mesure ».
La semaine dernière, le nombre de porcs en attente d’être abattus au Québec était d’environ 85 000, après avoir atteint 100 000 le mois dernier.