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Alors que les dégustations de produits chez l’artisan, l’autocueillette au champ ou encore les visites à la ferme sont interdites depuis le début de la crise, l’Association de l’Agrotourisme et du Tourisme Gourmand (AATG) tente de renverser la vapeur auprès du gouvernement Legault pour permettre la reprise de certaines activités dès le 1er juin.
Tout récemment, l’Association ainsi que la Société du réseau ÉCONOMUSÉE ont été mandatées par le ministère du Tourisme pour développer le volet de l’agrotourisme et du tourisme gourmand du Plan de sécurité sanitaire de l’industrie touristique. Par ce document qui a été déposé au gouvernement vendredi dernier, les deux organismes veulent surtout convaincre l’Institut national de santé publique du Québec d’autoriser certaines activités.
« On a clairement exprimé que c’est essentiel pour nos entreprises […] et qu’on est prêts pour le 1er juin », affirme avec conviction la directrice générale de l’AATG, Odette Chaput. Le document prévoit plusieurs mesures sanitaires, autant pour les travailleurs que les visiteurs, précise-t-elle. Cette dernière espère avoir des réponses de Québec d’ici la fin de la semaine.
L’organisme souhaite entre autres que les activités d’autocueillette soient permises pour tout le monde, y compris les enfants. Selon Mme Chaput, ce serait un non-sens de maintenir cette interdiction. « Ce n’est pas juste une activité de nécessité, mais de loisir en famille. On essaie de les convaincre [au gouvernement] que ce serait possible », plaide-t-elle.
Pour reprendre les activités d’autocueillette, les producteurs pourraient fournir des contenants déjà prépesés et refuser les contenants réutilisables des visiteurs pour éviter un maximum de manipulations humaines.
L’AATG estime également que les dégustations pourraient se faire à l’extérieur avec un nombre limité de participants à distance de deux mètres, par exemple. L’organisme espère également que les visiteurs puissent avoir la possibilité de manger un repas pour emporter sur place, notamment dans les aires de pique-nique sans toutefois y flâner.
Une question de survie
La survie de plusieurs artisans transformateurs dépend de la reprise de certaines activités, fait valoir Mme Chaput. C’est pourquoi elle espère obtenir le go du premier ministre. « C’est prouvé que huit clients sur 10 vont acheter un produit s’ils l’ont dégusté », souligne-t-elle.
Si cette dernière a déjà fait une croix sur les visites des petites fermes d’animaux ou encore des chasses aux énigmes dans les labyrinthes de maïs, elle a bon espoir que les visites des lieux de production et de transformation ou encore l’accès aux sentiers d’interprétation seront autorisés.
Afin d’aider à l’implantation et à l’adaptation des mesures sanitaires dans les entreprises, des formations et du coaching seront offerts aux entreprises pour les soutenir, indique l’AATG. Par ailleurs, l’organisme sera consulté prochainement pour les mesures sanitaires à prévoir dans les gîtes, auberges, restaurants et événements gourmands.