Actualités 25 septembre 2014

Dix ans déjà

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La Politique nationale de la ruralité, qui a déjà contribué à changer le visage de la campagne québécoise, marque cette semaine son dixième anniversaire.

Ratifiée en grandes pompes au Salon rouge de l’Assemblée nationale le 6 décembre 2001, elle a jusqu’ici permis la réalisation de plus de 8000 projets et généré des investissements de plus de 1 milliard de dollars sur tout le territoire. Mieux, elle a convié les ruraux à prendre en charge leur développement en mettant des outils à leur disposition.

« Rarement a-t-on vu une politique gouvernementale faire autant l’unanimité parce qu’elle est à l’image de ce que les ruraux avaient imaginé comme leur politique de développement », a commenté Claire Bolduc, présidente de Solidarité rurale du Québec.

Celle-ci a d’ailleurs souligné que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a reconnu l’an dernier que cette politique est l’une des plus avancées en la matière chez ses pays membres. La présidente estime que la Politique nationale de la ruralité a été et est toujours un levier majeur pour les ruraux dans leurs actions de prise en charge de leur développement. Elle note qu’un réseau de 136 agents de développement rural permet aujourd’hui de mobiliser et d’accompagner les milieux. L’organisme, précise-t-elle, est présentement en tournée au Québec afin d’entendre les ruraux sur la troisième version de cette politique.

« La troisième mouture, prévient Claire Bolduc, devra être à la hauteur des ambitions des ruraux pour propulser le Québec rural dans sa prochaine phase de développement à travers les enjeux qui sont les siens, mais qui sont également ceux de l’ensemble de la société. »

Président de la Fédération québécoise des municipalités, Bernard Généreux dit nourrir des grandes attentes en regard de cette 3e phase qui devra entre autres assurer la pérennité des pactes ruraux, en plus des recommandations des six groupes de travail ayant remis leur rapport au ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire en 2011.

« La Politique nationale de la ruralité 3, affirme-t-il, sera de nouveau un succès dans la mesure où l’on renforcera l’accompagnement des territoires dans leur développement. Il est à souhaiter que la loi-cadre et la stratégie sur l’occupation du territoire s’inscrivent en complémentarité et reconnaissent la portée de la politique. »

Membre du Comité des partenaires de la ruralité, l’Union des municipalités du Québec rappelle que sa réflexion porte autour des grandes tendances, notamment la complémentarité rurale urbaine et l’occupation du territoire.

« Le Québec a besoin d’une ruralité innovante et renouvelée pour faire face aux défis du 21e siècle », a déclaré Robert Coulombe, représentant de l’Union au Comité des partenaires de la ruralité.

Vendredi dernier, le premier ministre du Québec, Jean Charest, a déposé à l’Assemblée nationale une motion afin de souligner le dixième anniversaire de la première Politique nationale de la ruralité.

Notons enfin que les 420 délégués au Congrès de l’Union des producteurs agricoles (UPA) ont résolu la semaine dernière d’exiger du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation des territoires la reconnaissance de l’UPA à titre de membre du Comité des partenaires de la ruralité. À ce titre, l’UPA participerait à l’élaboration des chantiers et au renouvellement de la Politique nationale de la ruralité. Les délégués font entre autres valoir la contribution de l’UPA à la réflexion sur la ruralité ainsi que son rôle de leader dans la création de Solidarité rurale du Québec.