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Le premier ministre François Legault répète depuis plusieurs jours que l’atteinte de l’autonomie alimentaire s’effectuera notamment grâce à la serriculture. Si les Producteurs en serres du Québec (PSQ) y voient le moment idéal pour obtenir les tarifs électriques préférentiels qu’ils réclament, le ministre de l’Agriculture André Lamontagne envisage plutôt d’attendre la fin de la crise pour faire progresser le dossier.
En entrevue avec La Terre, André Lamontagne affirme que ses pions seront bien placés au sortir de la crise pour faire progresser ses actions politique vers l’autonomie alimentaire. « Ce n’est pas un vœu pieu de vouloir se diriger vers [l’autonomie alimentaire du Québec], par contre, ce n’est pas quelque chose qui se fait du jour au lendemain », indique le ministre.
La serriculture participera à l’atteinte de cet objectif, assure le ministre, tout en précisant que les tarifs électriques ne sont pas les facteurs de développement de cette production. « [Il ne faut pas penser] qu’Hydro va donner des tarifs et que subitement, tout le Québec va devenir autosuffisant avec ses fruits et légumes, fait-il valoir. C’est sûr que les tarifs d’électricité sont un aspect parmi plusieurs aspects et quand ça va avoir besoin d’être utilisé, ce le sera, mais il y a plusieurs autres variables qui fera qu’on a une filière serricole forte et prospère que juste de dire qu’on va donner des tarifs d’électricité à tant de cents le kilowattheure. »
Interrogé sur ces autres aspects qui entrent en ligne de compte, le ministre évoque l’élargissement du réseau d’électricité triphasé ainsi que l’adaptation des équipements des très petites serres et un soutien adéquat aux petites, moyennes et grandes serres.
La base, c’est l’électricité
« Quand le ministre dit qu’il y a d’autres aspects, c’est vrai qu’il y a bien d’autres aspects, réagit le président des PSQ, André Mousseau. Sauf que la base, c’est un tarif d’électricité pour ne pas qu’on développe la serriculture avec du gaz propane, mais avec de l’électricité du Québec. »
La décision de chauffer ses bâtiments au propane ou à l’électricité est purement économique pour les producteurs, estime-t-il. Le plus bas coût l’emporte et pour l’instant, le propane est plus avantageux que l’électricité.
Un tarif spécial est actuellement en vigueur chez Hydro-Québec, mais seulement 15 producteurs en serre se qualifient pour y avoir accès. « Il faut convaincre Hydro. Sophie Brochu va-t-elle réussir? », interroge André Mousseau.
Dimanche à l’émission Tout le monde en parle, la nouvelle présidente-directrice générale d’Hydro-Québec disait vouloir soutenir « le désir de produire localement ». Les PSQ lui ont fait parvenir une lettre au cours des derniers jours pour lui expliquer leur projet.