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Oui, il y a effectivement un retour à la campagne. Statistique Canada confirme que la population vivant dans des zones de 1000 habitants et moins a augmenté de 5,3 % au Québec entre 2001 et 2006, alors que la hausse n’est que de 4 % dans les centres urbains. Dans cette seconde partie, nous verrons que ce retour intéresse tous les groupes d’âge.
De 7 à 77 ans !
C’est bien connu, l’amour rend aveugle. « J’étais tellement dans les nuages que je n’ai pas remarqué les porcheries, ni la carrière, ni le camping derrière quand on a acheté la maison! », dit Christiane Desroches. Six ans plus tard, elle et son conjoint, Jean-François Rouleau, rient encore de leur inconscience. Ce jeune couple, qui a trois enfants, vit à l’Ange-Gardien, près de Granby, à une heure de route de Montréal. Pour eux, l’endroit importait peu : ils voulaient seulement vivre à la campagne. Deux données étaient toutefois fondamentales : une maison abordable et pas trop loin de la métropole.
Comme tous ceux qui s’installent en zone rurale, ils voulaient réaliser leur « rêve ». Mais là s’arrêtent les comparaisons : les motivations et les critères d’établissement varient d’une personne à l’autre. En fait, il y a autant de variables qu’il y a d’individus. C’est pour cela que le phénomène de retour à la campagne est qualifié de « complexe » par Myriam Simard, directrice du Groupe de recherche sur la migration ville/compagne et les néoruraux à l’Institut national de recherche scientifique (INRS). Premièrement, il n’est pas associé à un groupe social particulier. Il est vécu aussi bien par les jeunes que par les vieux, en famille ou pas. Selon Myriam Simard, on peut regrouper les néoruraux en trois catégories : les jeunes familles, des adultes dans la quarantaine et la cinquantaine, et des retraités.
De manière générale, les jeunes couples avec des enfants s’établissent en région pour les élever dans un environnement tranquille. C’est par exemple le cas de Nathalie Lepage, qui habite à Saint-Adolphe-d’Howard dans les Laurentides. « Pas besoin de surveiller mes filles à toutes les deux minutes comme c’était le cas à Montréal. C’est plus sécuritaire. Tout le monde se connaît ici », dit-elle. Le prix des logements, beaucoup plus abordable qu’en ville ou en banlieue, est également un incitatif important. C’est ce qui a permis à Nathalie d’acheter sa maison et d’ouvrir son salon de coiffure au sous-sol.
Pour plus de renseignements, visitez le site Solidarité rurale du Québec
À suivre mardi prochain : Trouver du travail (partie 3)