Actualités 25 septembre 2014

Comprendre la nouvelle ruralité (5e partie) – Une petite maison dans la prairie

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Oui, il y a effectivement un retour à la campagne. Statistique Canada confirme que la population vivant dans des zones de 1000 habitants et moins a augmenté de 5,3 % au Québec entre 2001 et 2006 alors que la hausse n’est que de 4 % dans les centres urbains. Ce retour intéresse tous les groupes d’âge, trouver du travail constituant le principal défi pour les jeunes. Il faut souvent être prêt à consentir certains sacrifices. La nature, la tranquillité et la solidarité d’une petite communauté représentent en contrepartie de solides incitatifs. Nous verrons cette semaine que l’absence d’Internet haute vitesse constitue un obstacle.

Une petite maison dans la prairie

Outre le manque d’emplois, l’absence d’Internet haute vitesse constitue un obstacle majeur à l’établissement en campagne. Même à 30 kilomètres de Montréal, de très nombreuses maisons dans les rangs n’ont pas accès à la haute vitesse. Le Groupe de travail sur les collectivités rurales branchées révèle dans une enquête dévoilée en août dernier qu’un citoyen sur quatre vivants à l’extérieur des grands centres urbains québécois n’a pas accès à de la vitesse intermédiaire ou supérieure. Curieusement, l’Estrie et l’Outaouais sont parmi les régions les moins bien desservies.
Cette absence de couverture est inaccep­table pour tous ceux qui ont recours au télétravail ou qui doivent régulièrement consulter leur courriel. Et puis, quel jeune est prêt à se passer d’Internet de nos jours?
L’accès à Internet n’est pas le seul irritant à un déménagement en campagne. Laurie Guimond, chercheuse l’Institut national de recherche scientifique, précise que le manque de services de santé (surtout pour les retraités) ou d’activités culturelles, l’état déplorable des routes ou l’absence de transport en commun sont les facteurs qui déplaisent le plus à ceux qui s’installent en zone rurale.
Il existe aussi une autre cause plutôt surprenante : l’accès à la propriété. « C’est super dur d’avoir une maison, surtout dans les rangs », dit-elle. En effet, les citadins recherchent « la petite maison dans la prairie » plutôt que celle dans le village.

Pour plus de renseignements, visitez le site Solidarité rurale du Québec