Élevage 31 mars 2020

COVID-19 : chute de 20 % du prix des vaches de réforme

Le 30 mars, une baisse de prix de 20 % a été constatée pour les vaches de réforme par rapport à la semaine précédente. La demande connaît une baisse importante en ce moment, en raison de la COVID-19 qui ralentit les activités dans deux abattoirs majeurs, soit Harmony Beef  en Alberta et JBS en Pennsylvanie, explique l’agent de communication des Producteurs de bovins du Québec (PBQ), Julien Levac Joubert.

« Ce sont de très gros clients pour les vaches de réforme. Les opérations en Alberta, qui étaient arrêtées ces derniers jours, devraient reprendre aujourd’hui [mardi], ce qui est une bonne nouvelle. Par contre, les activités à l’usine de Pennsylvanie qui étaient réduites dernièrement devraient arrêter complètement demain [mercredi], ce qui devrait créer encore beaucoup d’incertitude dans le marché », détaille-t-il.

Seules les vaches « tape-à-l’œil » à l’encan

Considérant le contexte actuel, les éleveurs qui souhaitent mettre leurs vaches de réforme à l’encan sont encouragés à ne présenter que celles qui ont le meilleur état de chair. « Les vaches, pour les vendre au meilleur prix possible ces temps-ci, doivent présenter une musculature plus intéressante qu’à l’ordinaire et être tape-à-l’œil pour l’acheteur. On conseille aux producteurs de s’informer avant de mettre leurs animaux à l’encan pour ne pas avoir de mauvaises surprises », affirme le porte-parole des PBQ.

Pas de baisse de prix pour les veaux d’embouche 

Des rumeurs ont circulé dernièrement sur les réseaux sociaux voulant que la valeur des veaux d’embouche plonge elle aussi. Or, rien n’indique pour l’instant que la COVID-19 cause un ralentissement du marché dans ce secteur d’activité, constatent Julien Levac Joubert et Mario Maciocia. Les ventes du 27 mars à Saint-Isidore étaient stables.


Ralentissement dans l’ovin

Les prix des moutons et des agneaux ont chuté d’environ 1 $ la livre le 30 mars par rapport à la semaine dernière. Le directeur de l’encan de Saint-Hyacinthe, Mario Maciocia, explique le phénomène par les célébrations de Pâques qui n’auront pas lieu cette année en raison de la COVID-19. « Normalement, c’est une grosse période pour la vente d’ovins. Mais cette année, la demande n’est pas là », témoigne-t-il.