Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Le Témiscamingue agricole vient d’être rattrapé par la vague de spéculation foncière.
Cette fois, le mouvement spéculatif qui fait grimper le prix des terres n’est pas initié par une banque, comme ce fut le cas au Lac-Saint-Jean avec la Banque Nationale.
C’est plutôt sur un riche et intriguant homme d’affaires ontarien, Peter Grant, que sont braqués les projecteurs. Le producteur installé dans le Témiscamingue ontarien vient de traverser la « frontière » avec l’intention d’acheter des terres pour alimenter son immense élévateur à grains.
« Il y a des inquiétudes chez les élus municipaux et c’est certain qu’il (l’homme d’affaires Peter Grant) a été la bougie d’allumage », confirme en entrevue à la Terre la responsable des dossiers agricoles et agroalimentaires à la MRC de Témiscamingue, Monia Jacques.
Elle ne veut cependant pas que la discussion porte uniquement sur ce producteur aux poches profondes qui possède le plus gros élévateur à grain et plantes oléagineuses du Témiscamingue ontarien.
Peter Grant a la réputation de payer le prix fort pour mettre la main sur des terres cultivables. Il est très actif dans son coin de pays où il offrirait de payer jusqu’à 55 % plus cher les terres qu’il convoite.
Pas tous d’un bon oeil
Tous ne voient pas d’un bon œil qu’un investisseur ratisse aussi large pour se constituer un parc de terres agricoles pour faire la culture du canola, par exemple. Mais ça ne s’arrête pas là : plusieurs craignent de voir les producteurs sauter sur l’occasion pour vendre leurs terres pour profiter de la spirale spéculative.
Des producteurs de la région ont d’ailleurs eu une rencontre en privé avec Peter Grant, la semaine dernière, à Saint-Bruno-de-Guigues, près de Ville-Marie. « Il y a des producteurs inquiets et d’autres qui sont enthousiastes », a admis le président de la Fédération de l’UPA au Témiscamingue, Sylvain Vachon.
Le dossier est pris très au sérieux par le conseil des maires de cette région qui a transmis une demande au ministre de l’Agriculture, François Gendron, afin qu’il réfléchisse à des façons de faire pour assurer « la pérennité du secteur agricole et agroalimentaire ».
Un des moyens préconisés consiste à « mettre en place une vigie » sur les ventes et achats de terres agricoles, tant par des résidants que des non résidants du Québec.