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Le gouvernement Marois garde la pression sur le fédéral afin de préserver l’industrie des fromages fins du Québec, menacée par l’Accord économique et commercial global (AECG) signé par le Canada et l’Union européenne.
La première ministre du Québec, Pauline Marois, a en effet déclaré, le 15 novembre dernier, à Toronto, que le Québec va ratifier l’accord Canada-Union européenne seulement après que le gouvernement fédéral aura mis en place un mécanisme pour compenser les impacts négatifs de cette entente sur les producteurs laitiers et fromagers. Mme Marois a tenu ces propos lors de la rencontre du Conseil de la fédération, dans la Ville Reine.
Le vice-premier ministre et ministre québécois de l’Agriculture, François Gendron, a pour sa part profité de la visite à Montréal du premier ministre Stephen Harper, le même jour, pour lui demander de respecter ses engagements quant aux mesures compensatoires promises pour protéger l’industrie fromagère exceptionnelle du Québec, notamment celle des fromages fins.
Le 19 octobre dernier, le ministre des Finances et de l’Économie, Nicolas Marceau, révélait la position du Québec au sujet de cette entente de principe. Il rappelait d’abord que Québec s’était opposé au compromis du fédéral comportant l’importation additionnelle de 17 000 tonnes de fromages au Canada, dont 16 000 en fromages fins. Et il soulignait l’engagement ferme obtenu du fédéral afin de compenser d’éventuelles pertes de revenus des producteurs laitiers attribuables à la hausse de ce contingent d’importation. L’engagement du fédéral visait aussi le contrôle aux frontières à court terme et l’obligation de tenir compte de la part du Québec lors de l’attribution des licences d’importation de fromages fins. Rappelons que le Québec produit 60 % des fromages fins au Canada.
Porte-parole de la Fédération des producteurs de lait du Québec, François Dumontier a semblé apprécier que le Québec réitère, dans le cadre d’une rencontre du Conseil de la fédération, son engagement envers l’industrie fromagère et pose des conditions en regard de la ratification de l’AECG. Le Québec est pour l’instant la seule province canadienne à avoir posé de telles conditions de ratification, a-t-il noté.